La maladie cœliaque ou cœliaquie ou entéropathie au gluten ou hypersensibilité permanente au gluten n’est pas ni une allergie, ni une intolérance au sens propre de ces termes, mais une maladie auto-immune permanente déclenchée par un facteur environnemental (le gluten) chez un individu prédisposé génétiquement. En présence de gluten, l’organisme va produire des anticorps contre ses propres tissus (en l’occurrence la paroi de l’intestin grêle). Cela entraine une réaction inflammatoire de la paroi de la partie initiale de l’intestin grêle, le duodénum.
L’intestin grêle est la partie du tube digestif mesurant de 3 à 6 mètres de long, commençant après l’estomac et se terminant au début du côlon (gros intestin). Son rôle principal est d’absorber les aliments et plus particulièrement les sucres, les graisses, les protéines, mais aussi des oligoéléments (calcium, magnésium, fer …) et des vitamines (vitamine B12, acide folique). On comprend aisément qu’en cas d’atteinte du revêtement de l’intestin grêle, les différents composants des aliments ne peuvent être correctement absorbés : c’est ce que l’on appelle la malabsorption.
Progressivement, les dommages créés par l’inflammation chronique à la muqueuse intestinale font apparaitre différents symptômes, variables en nature et en intensité selon les individus. La diversité de ces symptômes couplée avec la lenteur de la matérialisation de ceux-ci expliquent pour partie la difficulté du diagnostic, pouvant chez certains patients adultes excéder 10 à 12 ans, voire ne jamais être correctement posé.
Le gluten est une protéine que l’on trouve dans la plupart des céréales (seigle, avoine, blé, orge, triticale (hybride du seigle et du blé), kamut, épeautre). L’avoine est en principe tolérée, mais ses processus de culture, de récolte et de conservation amènent quasi systématiquement sa contamination (repousse des cultures précédentes dans la rotation, moissonneuse-batteuse, moyens de transport et silos mal nettoyés). L’industrialisation de notre alimentation complique la problématique, puisque nous retrouvons le gluten dans nombre de produits que nous n’associons pas automatiquement au gluten. Savoir que notre pain, nos pâtes, nos pizzas contiennent du gluten est facile. Savoir qu’il y en a aussi dans la bière, nos épices, la vinaigrette industrielle de nos restaurateurs, la pâte d’anchois, certains sirop de riz, le surimi, de nombreuses friandises … est déjà plus difficile, surtout pour de jeunes enfants ou certaines personnes qui, comme moi, ne parviennent plus à déchiffrer les petits caractères des étiquettes.
La cœliaquie n’est pas rare : la prévalence (qui est le nombre total de patients atteints d’une intolérance au gluten pour 100000 habitants) est de 1 à 2 % en Belgique (1 à 2 personnes sur 100 sont atteintes de la maladie). Seul 1 patient sur 6 est diagnostiqué.
Il existe une prédisposition génétique à développer une maladie cœliaque : ainsi les enfants d’un parent avec une intolérance au gluten ont un plus grand risque de développer la maladie (10 % des cas).
La maladie cœliaque n’est pas une maladie de l’enfant : 20% des malades sont diagnostiqués après 60 ans en Europe.
Les femmes sont 2 à 3 fois plus touchées que les hommes.
(Source : MALADIE CŒLIAQUE DE L’ADULTE, http://www.gastroliege.be/infos-patients/fiche-par-pathologie/intestin-grele/maladie-coeliaque-ladulte/ et Régime spécial intolérance au gluten, http://www.passeportsante.net/fr/Nutrition/Dietes/Fiche.aspx?doc=maladie_coeliaque_diete)