Les allergies croisées

On parle d’allergie croisée quand une personne réagit à des protéines ayant une grande homologie structurelle mais issues de sources allergéniques très différentes ou encore à des protéines présentes dans des substances végétales ou animales proches.

On distingue 3 catégories d’allergies croisées impliquant des aliments :

  • trophallergènes (liés aux aliments) – pneumallergènes
  • trophallergènes – trophallergènes (aliments – aliments)
  • trophallergènes – latex (aliments – latex)

Les allergies croisées aliments (trophallergènes) – pneumallergènes

Des individus allergiques aux pollens de bouleau, d’astéracées ( les composées telles que l’armoise ou l’ambroisie), de graminées… peuvent développer des symptômes lors de l’ingestion de certains aliments (voir Plantes allergisantes).

Dans l’allergie au bouleau, de 50 à 70 % des patients sont sensibilisés aux fruits et légumes de la famille des rosacées (pomme, poire, pêche, abricot, prune, cerise, carotte, céleri, … ), aux noisettes, aux amandes, aux noix de coco, aux châtaignes et aux noix. L’allergénicité de ces fruits et légumes est réduite, voire détruite, lors de la cuisson (“Dans le nord de la France 70 % des personnes allergiques aux pollens de la famille des bétulacées (bouleau, aulne noisetier) sont aussi allergiques à certains  fruits et légumes”, source : https://www.allergienet.com/allergies-croisees/).

Au minimum 50 % des individus allergiques au pollen de composées présentent une sensibilisation au céleri (ombellifère – cette situation est fréquente dans le sud de la France).

Des personnes allergiques aux épices (poivre, moutarde, anis, fenouil, coriandre, cumin, curry) et au céleri peuvent présenter une pollinose, notamment dirigée contre l’armoise.

Il peut aussi exister une allergie croisée entre pollens de graminées et solanacées (tomate, pomme de terre, poivron).

On rencontre également des sensibilisations croisées entre les acariens, les escargots et la crevette. Un allergique aux acariens peut présenter des symptômes en consommant des crevettes ou des escargots (concerne de 8 à 17% des patients sensibles aux acariens).

On a également décrit le « syndrome œuf-oiseau » (après un contact prolongé avec des oiseaux, des individus peuvent développer une allergie alimentaire à l’œuf).

Il peut aussi exister une allergie croisée entre le blanc d’œuf de poule et celui d’œuf de cane, d’oie ou de dinde ainsi qu’entre le blanc d’œuf de poule et la viande de poulet.

On a décrit également un « syndrome porc-chat ».

En Belgique, les évaluations journalières des concentrations en pollen dans l’air sont accessibles en utilisant le lien ci-dessous.

Les allergies croisées aliments – aliments

Il s’agit d’allergies croisées à différents aliments d’une même famille botanique (les légumineuses, les rosacées, les solanacées, les ombellifères, les brassicaceae…), aux laits de différentes espèces de mammifères (lait de vache, chèvre, jument, anesse), aux différentes viandes par l’intermédiaire d’une sensibilisation à la sérumalbumine, aux différents crustacés et mollusques (sensibilisation à la tropomyosine).

Les allergies croisées aliments – latex

Il existe des réactions croisées entre le latex et certains aliments (banane, avocat, kiwi, châtaigne, papaye, ananas, arachide, melon, tomate, céleri, fruit de la passion …) (= syndrome latex – fruits). La liste des aliments impliqués s’allonge régulièrement.

(adapté de http://www.ciriha.org/index.php/allergies-et-intolerances/gen/les-allergies-croisees)